Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le jardin de Minerve
Le jardin de Minerve
  • Quand la géopolitique et la stratégie militaire sont vues avec les yeux d'une femme... J'ai 20 ans d'expérience professionnelle dans ces domaines et un doctorat sur les conflits asymétriques. Libre utilisation des informations mais citez ce blog.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
24 janvier 2019

RECRUTER ET CONVAINCRE DE MOURIR POUR LA CAUSE

Un étude de l’Assemblée nationale sur le phénomène sectaire met en évidence que La première phase du recrutement est évidemment celle de la séduction. Elle vise à proposer une alternative séduisante aux difficultés de la vie quotidienne. Il est rare que les futurs adeptes se présentent spontanément à une structure sectaire : les premiers contacts ont lieu le plus souvent à l'initiative des agents recruteurs des sectes, eux-mêmes jugés à l'aune de l'efficacité de leur prosélytisme.

Le principe de séduction veut que le premier contact soit destiné à favoriser le processus d'identification entre le recruteur et le recruté. Cette identification repose sur un certain nombre de critères permettant au futur adepte éventuel de percevoir une similitude entre lui-même et son interlocuteur. Ce sentiment peut être obtenu par des ressemblances d'attitude, l'approbation systématique du bien-fondé des interrogations exprimées par le futur adepte. La réussite de cette phase de séduction est bien sûr largement conditionnée par le choix du public au sein duquel le recrutement est opéré, et donc celui des lieux de rencontre, qui sont en général déterminés en fonction de leur densité de fréquentation. Le Dr Abgrall précise ainsi qu' " un démarchage à domicile " (type Témoins de Jéhovah) utilisera des démarcheurs en famille (père, mère, enfant, ou présumés tels), la famille recrutante étant souvent illusoire et constituée sans liens familiaux réels. L'aspect " jeune cadre dynamique " des scientologues conviendra mieux au démarchage dans des cités universitaires, des clubs de gymnastique, ou des cafés à la mode (...). Qui ne sait reconnaître les jeunes évangélistes Mormons, aux cheveux coupés ras, à l'éternel blazer bleu marine et à la cravate club discrète ? Comment ne pas noter le caractère bon chic bon genre mais un peu désuet des Témoins de Jéhovah ?

Tout ceci fait l'objet de choix délibérés, procédant d'une étude précise de l'image à transmettre à l'autre. "

Le sentiment d'identification est également obtenu par le choix des outils utilisés pour la première prise de contact : si le fameux " test de personnalité " de l'Eglise de Scientologie peut être proposé à tout passant paraissant quelque peu désœuvré, l'organisation d'un cycle de conférences sur les civilisations antiques se prêtera plus aux préoccupations des étudiants des facultés d'histoire qu'à celles des élèves d'économie, davantage intéressés par une initiation aux techniques de communication ou d'amélioration de l'efficacité... On rappellera enfin que le principe de séduction avait été poussé dans sa logique ultime par David Moïse, fondateur de la secte Enfants de Dieu, qui avait clairement prôné la " pêche par le flirt " ou " racolage missionnaire " pour recruter de nouveaux adeptes, et dont le mouvement fut dissous en 1978 pour prostitution.

En tout état de cause, le recruteur doit disposer d'une bonne capacité à percevoir le cadre de référence de son interlocuteur, ses composantes émotionnelles.

La seconde phase du recrutement, une fois supposés établis des liens de sympathie, consiste à persuader le futur adepte de la crédibilité du discours. Lionel Bellanger (La persuasion, PUF, 1985) définit les " 4 C " de la communication persuasive saine : pour qu'un message soit persuasif dans l'hypothèse d'un libre arbitre reconnu à l'éventuel futur persuadé, il convient que ce message soit crédible (il faut qu'il puisse s'appuyer sur des preuves), cohérent (absence de contradiction intrinsèque), consistant (continuité du propos) et congruent (adéquation entre le message délivré et l'attente de celui auquel il s'adresse). L'objectif du recruteur, dans le domaine du prosélytisme, consiste à faire passer progressivement son interlocuteur du monde réel à celui des croyances, sans susciter de phénomène de rejet définitif. Ce passage progressif s'obtient par la fabulation (travestissement du réel), la simulation (crédibilisation d'un message erroné), la dissimulation, la calomnie, l'équivoque, soit un ensemble de techniques permettant de s'adapter aux attentes de l'interlocuteur, de passer de la persuasion à la mystification. Ces techniques parfaitement au point ne sont pas en elles-mêmes répréhensibles ; en tout cas, elles sont à la base des actions de marketing de tout ordre et ne tombent en rien sous le coup de la loi. Une des personnalités auditionnées par la Commission a ainsi présenté la défense qui pourrait être invoquée par les sectes : " Tout est manipulation, il n'y a rien à faire. Le commercial, le politique, le processus amoureux, la discussion démocratique, la publicité, la télévision, tout vise à manipuler les personnes. De toute façon, il ne faut pas s'affoler : tout le monde manipule tout le monde. " .

On verra que la dangerosité du discours de persuasion tenu par les sectes ne tient pas tant aux techniques utilisées, qu'aux conséquences de l'adhésion à laquelle elles ont conduit.

La dernière composante de la démarche conduisant à l'adhésion est la fascination, obtenue le plus souvent lors de la rencontre avec la pièce maîtresse de la dynamique sectaire (résultats positifs à un test, assistance à un rite, rencontre du gourou, etc...), qui introduira le caractère magique dans la relation entre le futur adepte et la secte, suscitera l'irruption dans l'univers symbolique de la secte et conduira à la volonté d'engagement.

Cet exposé rapide des traits dominants des techniques de recrutement utilisées par les sectes montre le caractère très particulier de la démarche, qui vise à obtenir le consentement exprès du futur adepte ne sont pas des techniques de coercition mais de persuasion qui sont mises en œuvre : l'adepte est formellement consentant.

Plusieurs interlocuteurs de la Commission ont mis en évidence ce paradoxe : l'originalité des groupes sectaires réside dans le fait que, notamment lors du processus aboutissant à l'adhésion, la victime est acteur. Un certain parallélisme peut être établi avec la démarche des toxicomanes : " Nous avons des controverses avec les parents de toxicomanes. Ceux-ci pensent - d'une certaine façon à juste titre - que sans l'horrible dealer leur enfant serait un ange. Ils oublient les neuf dixièmes du trajet qu'a parcouru le malheureux enfant, responsable ou non, mais de son fait, pour se rendre dans les bras dudit dealer. Il ne faut pas exclure la part volontaire de l'adepte, qui n'est pas un imbécile que l'on manipulerait - c'est vous et moi --, mais (...) qui s'est rendu délibérément ". Dans cette optique, les recruteurs des sectes ont pu être présentés comme des " dealers de transcendance ". A cet égard, une image utilisée par une personne entendue par la Commission paraît particulièrement apte à faire comprendre le caractère conscient de la démarche du futur adepte : " les sectes ne sont pas un filet qui s'abat sur des gens, mais une nasse dans laquelle ils se rendent ".

Toutes les techniques de manipulation mentale sont utilisées. La manipulation mentale désigne l'ensemble des tentatives obscures ou occultes de fausser ou orienter la perception de la réalité d'un interlocuteur en usant d'un rapport de pouvoir, de séduction, de suggestion, de persuasion, de soumission non volontaire ou consentie. Quand ce pouvoir ne s’exerce pas sur un objet, mais se rapporte au contrôle psychique d’une personne, on parle de manipulation mentale.

Cette notion protéiforme est récente dans ses contours, dérivés de la théorie du «lavage de cerveau » encore mal connue. Juridiquement, on lui préfère la notion de sujétion psychologique, le plus souvent dans le cadre d’accusations de dérives sectaires ou d'action d'ingénierie sociale.

Différentes techniques de manipulations mentales sont possibles, les principales sont les suivantes :

  • Pavlov. Le professeur Pavlov, en explorant expérimentalement au début du XXe siècle des voies simples de conditionnement animal, ouvre des perspectives de compréhension de certains réflexes comportementaux pouvant être déclenchés par des stimuli (il faisait tinter une cloche lorsque qu'il présentait à un chien de la nourriture. En répétant l'expérience le tintement de cloche déclenchait la salivation, même sans présentation de nourriture. Ce comportement – qu'il n'avait pas avant – est le résultat de ce conditionnement). Pavlov a démontré qu'on peut utiliser de nombreux stimuli et programmer de nombreuses réactions organiques réflexes. Ici, la répétition du stimulus est un facteur essentiel.
  • Méthode PDH. PDH signifie Douleur-Drogue-Hypnose (en anglais : Pain, Drug and Hypnosis), et évoque une méthode qui aurait été utilisée en Corée du Nord sur les soldats prisonniers de guerre, par des psychiatres et les services secrets.
  • Projet MKULTRA. Le Projet MKULTRA (ou MK-ULTRA) fut le nom de code d'un projet de la CIA des années 1950 à 1970 visant à manipuler mentalement certaines personnes par l'injection de substances psychotropes. Face aux plaintes déposées par de nombreux citoyens américains, qui disaient avoir été victimes de manipulations mentales, la CIA s'est vue obligée par le gouvernement de révéler certaines informations. Cependant, le gouvernement a accordé aux membres de la CIA dirigeant le projet MKULTRA de détruire tout document qui aurait pu nuire à la sécurité nationale. Tous les enregistrements ont donc été détruits en 1973, par ordre du directeur de l'époque de la CIA, Richard Helms.
  • « MICE » / « VICE ». « MICE » (acronyme anglais signifiant Money, Ideology, Compromise et Ego ; qu'on peut traduire en français par l'acronyme « VICE » pour Vénal, Idéologie, Compromission, Ego) recense les leviers psychologiques que les services secrets auraient utilisés notamment pendant la Guerre froide pour obtenir des informations ou la collaboration d'un ressortissant ennemi. L'individu alors appelé par le terme neutre « agent », est soumis à l'un des protocoles inspirés d'études et d'expérimentations psychologiques ; le but étant selon son profil d'acheter ses services, de le convaincre à l'aide de ses propres idées, de le contraindre ou intimider avec une de ses faiblesses, ou de le flatter et jouer sur son orgueil.
  • Messages subliminaux. Dès les années 1950, le développement du cinéma et de la télévision aurait été l'occasion de tester une méthode de manipulation mentale fondée sur l'insertion d'une image subliminale, c'est-à-dire si brièvement présente que l'on ne peut la percevoir consciemment. La théorie étant fondée sur le fait que l'inconscient en garderait néanmoins une trace, poussant à agir par la suite d'une manière prédéterminée (comme pour l'achat d'un produit spécifique, par exemple). L'image doit être simple et non équivoque (symbole, couleur, logo).
  • Manipulation par l'angoisse et la violence. Le principe de base – étudié dans les années 1930 – soutient qu'un individu en état de peur manifesterait des réactions de fuite et d'évitement les plus primaires et donc les plus prévisibles. Les fonctions complexes du cerveau, n'offrant pas de solution immédiate, seraient désactivées, rendant l'individu manipulable dans une situation d'extrême angoisse. Le sujet terrorisé – comme l'animal poursuivi par le chasseur – ne pourrait éviter les pièges qu'on lui tend. La terreur fut effectivement utilisée depuis l’Antiquité pour assurer le pouvoir des despotes, par la « méthode par l'exemple » appuyée par les dénonciations, interrogatoires, enlèvements, disparitions et exécutions aléatoires, etc. mais l'Histoire montre que la méthode n'a jamais été longtemps efficace, se retournant généralement après quelques années ou décennies contre les manipulateurs.
  • Méthode chimique. L'utilisation à hautes doses d'antidépresseurs et de sédatifs ou de certaines drogues aurait selon certains pour effet de limiter les capacités cognitives et discriminantes du sujet, suffisamment pour le conditionner. Une littérature romanesque ou de science fiction évoque la possibilité de conditionner l'individu ainsi drogué, sans qu'il garde la trace des informations ou du conditionnement opéré. Divers régimes totalitaires ont néanmoins utilisé des produits chimiques pour mettre leurs victimes en état de peur et de souffrance ou dans le cadre de la torture.

D’autres méthodes, disons plus « soft », sont les suivantes :

  • Ad hominem. L'argument ad hominem ou argumentum ad hominem est une locution latine qui désigne le fait de confondre un adversaire en lui opposant ses propres paroles ou ses propres actes. Il sert fréquemment à discréditer des arguments sans les discuter en raison de la personne qui les présente. En d’autres termes, on met en avant des faits relatifs au passé ou aux convictions d'une personne pour discréditer son point de vue. Il consiste souvent à affirmer que la personnalité du locuteur biaise l'argument
  • Intimidation. L'intimidation est un comportement intentionnel causant psychologiquement la peur d'être blessé à un individu. Il n'est pas nécessairement prouvé que le comportement soit assez violent pour causer une peur ou que la victime soit effrayée. L'intimidation peut se manifester de plusieurs manières. Ces méthodes peuvent inclure violences physiques, regards noirs, manipulation émotionnelle, abus verbaux, bizutages et / ou autres formes d'agression pouvant avoir pour conséquence une baisse de l'égo. Ce comportement peut également inclure des commentaires ou insultes humiliants, des propositions obscènes, des blocages physiques empêchant ou bloquant les mouvements ou autres empêchant une activité quotidienne. Elle peut également faire partie d'une menace criminelle et ainsi résulter à une violence.
  • Lavage du cerveau. L'expression lavage de cerveau regroupe des procédés qui auraient la faculté de reconditionner le libre arbitre d'un individu par la modification cognitive, peut-être aussi physiologique et neurologique, du cortex cérébral. Ces procédés sont à distinguer d'autres types de manipulations mentales et comportementales (voir l'expérience de Milgram) ou chirurgicales (la lobotomie), la distinction principale dans ces derniers exemples étant de supprimer la capacité d'analyse et non de la fausser. Le lavage de cerveau est parfois assorti de violences verbales ou physiques afin de créer un rapport de domination du « laveur » sur le « lavé ».
  • Love bombing. Le love bombing (« bombardement d'amour ») est une intense démonstration d'amour ou d'affection de la part d'un groupe ou d'un individu envers un autre individu. L'expression a, le plus souvent, été utilisée dans le cadre de la lutte antisectes associative aux États-Unis et considérée comme une méthode de manipulation mentale visant à rapprocher une recrue potentielle d'un mouvement. Le terme a été rendu populaire par Margaret Singer. Elle décrit la méthode ainsi : « Dès que le moindre intérêt est manifesté par une personne, elle peut être « bombardée d'amour » par les recruteurs ou d'autres membres de la secte. Ce processus qui consiste à feindre l'affection et l'intérêt a été associé, au départ, à une des premières sectes s'intéressant aux jeunes, mais a vite été repris par de nombreux groupes pour attirer les gens. Le « bombardement d'amour » est un effort coordonné, sous la direction des leaders, qui use de la flatterie, la séduction par la parole, de contacts physiques affectueux mais non sexuels et de beaucoup d'attention à tout ce qui est exprimé par la recrue. Le « bombardement d'amour » est une manipulation qui a permis de recruter de nombreux adeptes».
  • Persuasion. La persuasion, du latin persuasio, est l'action d'amener quelqu'un à quelque chose, à croire, à faire, à vouloir, à convaincre, « à la faveur d'une connivence ». « L'art de persuader a un rapport nécessaire à la manière dont les hommes consentent à ce qu'on leur propose, et aux conditions des choses qu'on veut faire croire . Les anciens qui ont défini l'éloquence, le talent de persuader, ont distingué persuader de convaincre, le premier de ces mots ajoutant à l'autre l'idée d'un sentiment actif excité dans l'âme de l'auditeur et joint à la conviction.
  • Pieds dans la porte. Le pied dans la porte (traduction littérale de l'anglais « foot-in-the-door » mais traduit également en « doigt dans l'engrenage » ou encore phénomène du premier pas) est une technique de manipulation décrite par les psychologues sociaux. Elle consiste à faire une demande peu coûteuse qui sera vraisemblablement acceptée, suivie d'une demande plus coûteuse. Cette seconde demande aura plus de chance d'être acceptée si elle a été précédée de l'acceptation de la première, qui crée une sorte de palier et un phénomène d'engagement. Le phénomène a été mis en évidence en 1966 par Freedman et Fraser. Ils ont contacté plus d'une centaine de personnes par téléphone pour leur demander si elles acceptaient que les chercheurs viennent chez elles faire un inventaire de leurs possessions. Certaines d'entre elles avaient été contactées trois jours auparavant par la même personne pour répondre à un questionnaire sur le savon qu'elles utilisaient. Les personnes qui avaient répondu au questionnaire (petite demande) ont été beaucoup plus nombreuses à accepter l'inventaire (demande importante) que celles qui n'avaient pas été contactées.
  • Porte au nez. En psychologie sociale la porte dans la face ou encore porte au nez est une variante inverse de la technique de manipulation du pied dans la porte. Elle consiste à faire précéder une demande de comportement plus ou moins coûteuse par une demande beaucoup plus coûteuse, parfois même fantaisiste. Auparavant connue dans les milieux de la vente et de la prospection, cette technique fut officiellement dévoilée en 1975 lors d'une expérimentation dans laquelle Robert Cialdini et ses collaborateurs (Cialdini, Vincent, Lewis, Catalan, Wheeler et Darby, 1975) demandaient à des étudiants de parrainer un adolescent d'un centre de détention pour jeunes délinquants, deux heures par semaine et ce, pendant deux ans. Une fois cette requête fort coûteuse refusée, les auteurs proposaient alors aux étudiants précédemment sollicités, une sortie unique de deux heures durant laquelle ils parraineraient un des garçons du centre de détention. Précéder cette dernière demande, de la sollicitation coûteuse, permit de tripler le nombre d'acceptations de parrainage pour la sortie unique, par rapport à un groupe contrôle d'étudiants auxquels seule cette sortie unique était proposée.
  • Séduction. La séduction désigne, en science sociale, un procédé visant à susciter délibérément une admiration, attirance, voire l'amour d'un ou de plusieurs individus. Le mot est dérivé du latin seducere, signifiant littéralement « tirer à l'écart », et possède des connotations positives et négatives. Les plus grands séducteurs de l'histoire (ou de légendes) incluent Lilith, Giacomo Casanova et le personnage Don Juan.  Parfois appelée « flirt » ou, plus rarement, « marivaudage », l'entreprise de séduction se présente souvent comme une forme de jeu ou de défi entre deux ou plusieurs individus, dans lequel l'un d'eux (voire chacune) s’efforce de susciter de l'attirance et/ou des sentiments chez l'autre par diverses conduites (draguer, faire la cour, etc.). Le but le plus simple de la séduction consiste à obtenir un avantage de la part de la personne séduite, par exemple des rapports sexuels, des cadeaux ou de l'argent (lorsqu'elle est effectuée de mauvaise foi et pour abuser de quelqu'un, il est question de manipulation physique ou psychologique). Mais son but peut être plus complexe et détourné : reconnaissance, estime de soi, narcissisme ou simple satisfaction du désir de vaincre. Du point de vue de la religion, la séduction est souvent considérée comme une forme de tentation, une invitation à commettre un péché ou un acte de faiblesse charnelle (étymologiquement, « détourner » du droit chemin). Elle semble toutefois constituer une étape préliminaire à toute relation amoureuse.
  • Thamzing. Le thamzing (mot tibétain) est une séance d'autocritique et de critique publique imposée par les communistes chinois à certains de leurs prisonniers sous le régime de Mao Zedong et jusqu'en 1978. L'objectif était de réformer la pensée ou d'humilier. Le terme séance de lutte ou de dénonciation est aussi utilisé. La victime devait y avouer ses prétendues fautes devant d'autres prisonniers qui l'accusaient, l'insultaient et le frappaient. La famille; parents et enfants, les amis pouvaient être obligés d'y participer en critiquant la victime. Cette torture pouvait durer des semaines et conduire au suicide.
  • Thought-terminating cliché. Le thought-terminating cliché (de l'anglais signifiant littéralement « poncif bloquant la réflexion ») est une notion qu'a proposée le psychiatre Robert Jay Lifton en 1961 dans son ouvrage consacré à la manipulation mentale, Thought Reform and the Psychology of Totalism: A Study of "Brainwashing" in China. Il s'agit de phrases, d'aphorismes ou de notions aptes à empêcher une réflexion d'aboutir. C'est un procédé rhétorique de manipulation utilisé régulièrement pour souder une société, une communauté religieuse, etc.

A SUIVRE...

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité