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Le jardin de Minerve
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  • Quand la géopolitique et la stratégie militaire sont vues avec les yeux d'une femme... J'ai 20 ans d'expérience professionnelle dans ces domaines et un doctorat sur les conflits asymétriques. Libre utilisation des informations mais citez ce blog.
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1 février 2019

ETHIQUE ET MORALE ET ARMEMENTS

Si dans le domaine de la morale on a beaucoup réfléchi sur l’utilisation des armes, le domaine de la recherche et développement des armes est resté assez en ombre dans ce domaine.

En premier lieu, la philosophie a beaucoup travaillé sur la question de la pensée et de la conscience, car la pensée est une des caractéristiques qui permettent de définir l’Homme par rapport à d’autres êtres (Cogito ergo sum comme affirmait Descartes). En effet, l’Homme semble être le seul être sur Terre à avoir conscience de soi car il sait qu’il connaît. De plus, il sait aussi distinguer le bien et le mal et donc peut être un dieu au sens qu’il peut créer et détruire. En effet, le péché dans la Genèse n’est pas tellement l’avoir désobéi à Dieu mais le fait de vouloir être Dieu à travers la connaissance. En effet, Satan, le serpent, a induit l’Homme à chercher à devenir comme Dieu à travers la connaissance. En particulier, il est intéressant de remarquer que c’est Michel (« qui es comme Dieu ? ») qui chasse Satan (« l’adversaire » ou « l’accusateur »), successivement appelé Lucifer (« porteur de lumière ») dans l’édition Vulgata de la Bible.

En deuxième lieu, la morale peut être définie comme un ensemble de principes de jugement, de règles de conduite relatives au bien et au mal, de devoirs, de valeurs, parfois érigés en doctrine, qu'une société se donne et qui s'imposent autant à la conscience individuelle qu'à la conscience collective. Ces principes varient selon la culture, les croyances, les conditions de vie et les besoins de la société. Ils ont souvent pour origine ce qui est positif pour la survie de l'ethnie, du peuple, de la société. Si de tels principes sont en outre positifs pour l'ensemble des ethnies, des peuples ou des sociétés de la Terre, on peut les considérer comme faisant partie de la morale universelle. Or, la problématique de ôter la vie à un autre Humain est une question de morale, car comme on l’a vu, on s’est beaucoup posé la question sur le fait que cette action soit un péché ou pas, si on reste à la morale judéo-chrétienne pour ne pas compliquer cette analyse.

Or, si le fait de penser est libre, le fait de communiquer et mettre en œuvre les pensées répond à des questions de morale et de survie de l’espèce humaine et de l’écosystème Gaïa.

Sur un plan armement, la seule référence est l’art 36 du Protocole additionnel de 1977 aux Conventions de Genève de 1949 qui impose aux Etats de évaluer chaque nouvelle arme, nouveau moyen ou nouvelle méthode de guerre à la lumière des dispositions du Protocole additionnel I et de toute autre règle du droit international applicable. L’importance de l’examen juridique des armes a été soulignée lors d’un certain nombre de réunions internationales afin de garantir la licéité des armes nouvelles à la lumière de l’évolution rapide de la technologie afin de protéger les civils contre les effets indiscriminés des armes, ainsi que les combattants contre les souffrances inutiles et les armes prohibées.

Cet article interdit les moyens et les méthodes militaires qui ne font pas la distinction entre les combattants et les civils, de façon à épargner la population civile, les personnes civiles et les biens de caractère civil ; causent des maux superflus aux combattants et provoquent des dommages graves et durables à l'environnement.

En conclusions, le soldat justifie le fait de donner la mort par le fait qu'il est prêt à mourir et pour ce qui concerne les autres qui ne sont pas soldats mais qui lui procurent les moyens du "métier des armes" (comme disait Giovannid de Medicis)?

Je pense qu'il existe une éthique et morale aussi dans ce domaine et c'est tout ce qui concerne le service de l'Etat ou le service de son seigneur ou de la polis, dans les réfléxions plus anciennes. Ce sera l'objet d'un autre article.

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